Avec l’ordination presbytérale, le baptisé est configuré au Christ-Tête (Chef) de l’Eglise. Le prêtre devient ainsi comme le Christ, Pasteur, et exerce son ministère dans l’unique sacerdoce du Christ. Par conséquent, l’objectif principal de la formation pastorale est de cultiver chez le futur prêtre une sensibilité pastorale qui lui permette d’éprouver la même compassion pour les âmes, la même générosité, l’amour détaché pour tous ainsi que le zèle apostolique qui ont caractérisé le ministère public de Jésus, le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour ses brebis. Le candidat au sacerdoce doit donc affiner son jugement, aiguiser son discernement pastoral, développer une liberté intérieure lui permettant d’apprécier les événements sans passion et avec objectivité, tout en apprenant à dialoguer avec tous, même les non-croyants.

Pour y arriver, quelques moyens lui sont offerts : pendant les congés et surtout les grandes vacances, il lui est proposé de faire des activités pastorales comme diriger des groupes, enseigner la catéchèse, accompagner les enfants ou les jeunes, participer à des camps d’évangélisation… La formation théologique enrichie par les sciences humaines (pédagogie, psychologie, sociologie) l’aide également à avoir des outils pertinents pour l’activité pastorale. Enfin, la formation pastorale doit pouvoir ouvrir le cœur du candidat à la mission hors de son diocèse quand bien même il est diocésain.

Ajoutons que la formation pastorale est très accentuée en fin de formation au ministère presbytéral. L’étape de la fin de la formation prend d’ailleurs le nom « d’étape pastorale » ou de « synthèse vocationnelle ». Le diacre est progressivement inséré dans la vie pastorale avec beaucoup plus de responsabilités.